Pays-Bas : le siège des Témoins de Jéhovah à Emmen, aux Pays-Bas, a perdu son appel.

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Le siège des Témoins de Jéhovah à Emmen, aux Pays-Bas, a perdu son appel.
Le conseil d'administration des Témoins de Jéhovah a tenté, par le biais de la loi sur le gouvernement ouvert (Wob), de récupérer toutes les données de l'enquête sur les abus au sein de la communauté. Cela a largement échoué. Les entretiens avec les victimes et d'autres données sensibles à la vie privée n'ont pas été fournis. Le ministre de la Protection juridique, Sander Dekker, se dit « déçu » des agissements du conseil d'administration des Témoins de Jéhovah.
Selon le ministre, le conseil devrait se concentrer sur la création d'une plus grande ouverture et reconnaissance de la position des victimes, au lieu d'engager des poursuites judiciaires, notamment en demandant les rapports d'entretien. «Je peux imaginer que cela ressemble à un pas en arrière pour les victimes et les participants à l'étude. Pour moi, cela confirme le tableau qui se dégage de l'enquête", a déclaré le ministre Dekker en réponse aux questions parlementaires des députés du SP et du PvdA.
Traumatique
L'étude, publiée au début de l'année dernière, a révélé que la façon dont les Témoins de Jéhovah traitent les abus est traumatisante pour les victimes. L'organisation, qui compte 30 000 membres aux Pays-Bas, traite souvent les abus à l'intérieur. Soixante pour cent des témoins et ex-témoins qui ont coopéré ont même attribué au traitement des abus un score de 1.

La communauté des témoins de Jéhovah avait précédemment tenté de bloquer la publication de l'étude par l'intermédiaire d'un juge. Cela a échoué.
Depuis la publication du rapport, le conseil a tenté par toutes sortes de moyens d'en savoir plus sur l'enquête. Il s'agit entre autres des entretiens écrits approfondis et des données brutes des questionnaires qui ont été remplis par environ 750 adhérents et anciens adhérents. Près de 300 d'entre eux ont déclaré avoir eux-mêmes été maltraités.

L'Université d'Utrecht a partiellement rejeté une demande de divulgation des documents. Le conseil d'administration de la communauté a alors entamé une procédure d'opposition. Le conseil a soumis une demande de wob au Centre de recherche et de documentation scientifiques (WODC), qui est l'institut de connaissances du ministère de la Justice et de la Sécurité.

Les documents qui ont été divulgués se composent principalement de courriers électroniques et d'autres documents relatifs à la conception de l'enquête. En raison des informations sensibles à la confidentialité, les questionnaires remplis par les participants et les rapports de conversations avec les victimes ne sont accessibles qu'aux chercheurs de l'Université d'Utrecht, a déclaré le WODC.
Le ministre ne veut plus parler
Les députés Van Nispen (SP) et Kuiken (PvdA) demandent si le ministre souhaite s'entretenir à nouveau avec le conseil des Témoins de Jéhovah pour connaître les motivations exactes des demandes de Wob et faire comprendre qu'il reste ferme. pour la protection des victimes d'abus. Le ministre Dekker n'est pas intéressé par une telle conversation. Il dit qu'il en a déjà discuté lors d'une réunion précédente. "Compte tenu de ces conversations et du fait que cela n'a provoqué aucun changement dans leur attitude, je ne vois aucun intérêt à discuter des motifs derrière les demandes de Wob avec le conseil d'administration."